Julien, dit l’apostat

Pour Paul Marco, ce clin d'œil entre deux plateaux !

   La chrétienté l’a qualifié d’ “apostat”. Ce qui signifierait que l’empereur aurait renié, à un moment donné de sa vie, sa foi chrétienne. Or, à lire les spécialistes de cette époque et plus particulièrement penchés sur Julien, l’homme n’a jamais adhéré au christianisme. 

 

Julien, que les témoignages de ses contemporains rendent attachant, est né à Constantinople en 332, cinq ans avant la mort de Constantin dont Julien est le neveu. Julien ne portait pas son oncle en haute estime, depuis qu’il avait appris que l’empereur avait fait porter par des femmes dans un bain brulant son épouse, en lui faisant maintenir la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus (1). 

 

À Athènes pour y étudier la philosophie à l’été 355, il y côtoie Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze, le grand ami de Basile. Grégoire sera un adversaire redoutable de Julien. Rappelé à Milan il a le titre de César, puis est envoyé en Gaule, à Autun, à Sens, puis à Lutèce. Il apprécie l’île de la cité, tellement qu’il y passe ses hivers. 

En 360, l'empereur Constance est menacé par les Perses et exige de Julien, qu’il jalouse à cause du prestige de celui-ci, que lui soient envoyés deux légions en renfort. Les soldats de Julien refusent de partir et puisqu’ils ne montrent pas de soumission à l’empereur ils encensent Julien et le proclament Auguste en 361. 

Julien, renforcé, décide alors d’aller conquérir Constantinople.

Il reçoit tout au long de sa vie une solide éducation philosophique que lui dispense en partie l'évêque arien Eusèbe de Nicomédie. Julien, disciple de Marc-Aurèle, aime citer Platon, Plutarque et Plotin, et sait s’entourer des meilleurs esprits de son temps (2). 

 

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