Dieu est-il au bout de la lunette scientifique ?

Pour Paul Marco, en hommage amical

   Les archéologues fouillent et retrouvent des manuscrits qui disent la vérité historique du Christ. Tandis que les créationnistes persistent à croire que tout ce que dit la Bible est littéralement "vrai", que le monde aurait été créé en six jours, qu’Eve aurait bien mangé la pomme, qu’il s'agirait de faits, et non de modes de récit. L’histoire des sciences et des religions donne le sentiment d’un pugilat sans fin. Les passeurs sont rares, particulièrement dans notre culture française où les débats idéologiques ont tendance à se radicaliser.

Témoigner de Dieu dans cette ère de mutations technologiques, c’est peut-être alors ouvrir grand les yeux sur le ciel et pas seulement sur la lunette astronomique embarquée sur un satellite. La capacité gigantesque de discernement ne dira jamais rien du monde. Elle n’en dira que ce qu’en dit la lentille ! 

Or, Dieu n’est pas plus au bout de la lunette que du microscope. Il peut être tout prêt, tout simplement au fond de nous mêmes, attendant notre disponibilité à sa présence. Le progrès scientifique n’a décidément rien à voir avec Dieu, qui n’est probablement ni pour ni contre au sens d’une morale contraignante ou laxiste. Simplement Dieu est peut-être là où on ne l’attend pas. 

Dans leur commune encyclique, Lumen Fidei, les papes Benoit XVI et François soulignent, au paragraphe 25, l’approche positiviste de la société moderne qui domine tout autre type d’approche  : “Dans la culture contemporaine on tend à accepter comme vérité seulement la vérité de la technologie”. Et l’encyclique d’ajouter : “Cette vérité semble aujourd’hui l’unique vérité certaine.”  Notre monde occidental, positiviste, ou carrément scientiste, ne voit la vérité que  dans les résultats

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