La crise, la crise... Et Dieu dans tout ça ?

Pour Gilles et Béa, avec mon affectueuse amitié

   Dans les années 60 des penseurs américains ont déclaré Dieu “irrelevant”. Il ne convenait plus, dans la culture moderne, de parler de Dieu. C’était une notion inconcevable. On a appelé ces gens les “théoriciens de la mort de Dieu”.

Dieu est-il encore pensable? et aujourd’hui ? Est-ce que la souffrance du monde n’écarte pas ce Dieu que l’on croyait bon ? Nos discours sur Dieu paraissent souvent, à cause même de cela, dérisoires. Sans se rendre compte qu’elle n’a pourtant plus les rênes que lui ont arrachées les magnats de l’économie, c’est à la politique que les gens s’en remettent.

Un des théologiens de la théologie de la libération, Jean-Baptiste Metz, n’a jamais cessé de sentir rebondir en lui le problème de Dieu dans sa version politique (1). Il perçoit le discours sur Dieu comme un appel au secours, donc un appel au salut, des exclus de l’histoire, de ceux qui n’apporteront jamais rien au monde parce qu’ils sont dépourvus de tout et n’ont que leur souffrance injuste à offrir à nos regards qui s’en détournent. 

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