Le projet de Dieu

Pour nos enfants, en montant ensemble vers Pâque

   En marchant vers Jérusalem pour atteindre Pâques, Jésus gravit cette montagne de Galilée. « Une haute montagne », comme celle de l’Horeb où Dieu s’adressa à son peuple. Moïse interrogea le buisson ardent pour s’entendre dire « Je suis » (Ex 3, 14). Débrouille-toi avec cette réponse Moïse. Les apôtres, eux, d’abord dubitatifs, ont fini par voir Dieu en Jésus.

Partis prier avec lui, tout près du lac de Tibériade les disciples Pierre, Jacques et Jean eurent une vision : « Il fut transfiguré devant eux ; ses vêtements devinrent resplendissants, et d’une telle blancheur qu’il n’est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir ainsi » (Mc 9, 2-13 ; Mt 17, 1-13 ; Lc 9, 28, 36). Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ! » Par delà Moïse et Élie qu’ils avaient cru voir, ils perçoivent Dieu lui-même, reconnaissant en Jésus son Fils. « Jésus le villageois de Nazareth, le guérisseur, le prédicateur qui révèle aux foules de Galilée le sens de la Parole de Dieu. »

« Le Fils bien-aimé », c’était l’humble charpentier de Nazareth. À partir de ce moment c’est le Messie, Jésus lui-même en même temps qu’il est le Tout-Autre, Parole de Dieu incarnée, qui manifeste la splendeur de la gloire divine qu’il possède en lui-même en étant cachée sous le voile de la chair. Sa divinité s’est unie sans confusion avec la nature de la chair. Et la gloire divine est devenue gloire du corps assumé.

 C’est là que la lumière jaillit de l’humain de Jésus. La Transfiguration inscrit tout le sens de la démarche vers Pâques, et nous « intègre » dans la vie divine par le Christ.

En disant que le Christ est « lumière née de la lumière », on dit son géniteur et on confesse non seulement sa nature, mais on unit la nature humaine de Jésus à la splendeur divine. C’est ce à quoi il nous propose de participer, à notre tour, par le baptême et des sacrements qui réalisent ce qu’ils signifient :  cette divinisation. Reste à notre liberté d’ « être du pain sans levain, nous qui sommes sans levain. » (cf. St Paul). Le guide est l’Esprit. En même temps nous sommes tentés de croupir dans le désert de nos immédiatetés quotidiennes.

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