L’esprit du Synode : l’écoute

Pour Maryline Lugosi, en hommage amical

   Le chemin de la synodalité a emprunté celui que Dieu attend de l’Église d’aujourd’hui. Cet itinéraire prolonge l’ « aggiornamento » proposé par le Concile Vatican II.  

Le collège des évêques et l’évêque de Rome se sont disposés à l’écoute les uns des autres, en même temps qu’ils maintenaient l’attention à l'écoute de l'Esprit Saint. Pourquoi un tel processus à ce moment de l’Histoire de l’Église ? À quel appel répond-il ?

Nous ne sommes pas une époque de changements, mais nous traversons un changement d’époque, notait le père Christoph Theobald sj, qui s’est penché sur les enjeux de ce synode. Cette époque est marquée par la crainte de la transition écologique (cf. Laudato si’), les violences croissantes dans nos sociétés, qu’elles soient de type politique, verbal, ou exprimées par les guerres. Un autre texte, l’encyclique Fratelli tutti, rappelle la haute considération que l’on doit conserver de la politique, au sens noble du terme bien entendu.

Le troisième appel provient du Concile Vatican II : quelle est la place des baptisés dans l’Église ? Une des thèses fondamentales du Pape est l'égalité baptismale entre tous les fidèles. Quelle participation active peuvent envisager les chrétiens dans l'ensemble de la vie de l'Église. « Nous sommes dans un kairos » (un temps de crise) dit le P. Théobald. Nous avons à repérer ce moment où la grâce passe sans doute d'une manière plus particulière, inédite. Notre mission est de faire vivre les Églises locales dans l'Église universelle. Les Églises locales sont chacune une partie du tout de l’Église universelle.

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