Situation politique du monde méditerranéen sous la Rome des César

Pour le Frère Charles, en hommage amical 

À la tête de l’Empire se place Auguste, fils adoptif de César. Auguste meurt en 14 et laisse à Tibère un empire comprenant l’Égypte de la reine Cléopâtre.

Le gouvernement est centralisé. L’Empereur détient l’autorité en vertu du pouvoir qu’il a reçu des dieux. Il est chef religieux, pontife suprême, Auguste, autrement dit “digne de révérence”, divinisé après sa mort.

Comment sont gouvernées les provinces ? Si la province  est pacifiée, elle est administrée par le Sénat. Si la situation nécessite la présence de troupes, elle relève de l’Empereur. Les provinces impériales sont administrées par un légat, par exemple Quirinius, nommé par l’Empereur, ou par un préfet appelé “procurateur”, tel Pilate, à partir de 42 B.C. Voilà le cadre dans lequel naît la première communauté chrétienne, dont les pôles principaux sont Antioche et Jérusalem. 

Situation géographique du monde méditerranéen sous la Rome des Césars

Au temps de Jésus la terre appelée "Israël" devient “Syrie Palestine” sous Hadrien, en 135, puis “Palestine”. Elle s’étend  du Nord au Sud de l’actuel Liban au sud de la Mer Morte, et d’Ouest en Est de la Mer Méditerranée aux monts de Moab à l’est du Jourdain. 

Le relief est moyennement montagneux, les altitudes sont comprises entre 500 m en Galilée et 1000m en Samarie. Dans l’ensemble, le pays profite d’un climat tempéré, marqué par un été sec d’avril à octobre. Au temps de Jésus, on cultive l’olivier, le figuier, la vigne. Les forêts sont nombreuses et les champs semés de blé et d’orge. N’oublions pas que les fêtes de Pâques et de Pentecôte ont été, à l’origine, des fêtes agricoles où l’on célébrait respectivement la fin de la moisson de l’orge et celle de la moisson du blé. 

Le travail aux champs est dur. Il n’est pas rare de croiser des lions, des serpents, des loups, des renards dévastateurs ajoutant leurs méfaits aux invasions de sauterelles. L’élevage des bœufs, des taureaux et des poules est important, ainsi que des brebis et des chèvres. L’âne sert de monture, le cheval n’étant utilisé que par les Romains.

Le Jourdain est poissonneux.

 

Les hommes

Depuis l’antiquité la Palestine est habitée par des Sémites (fils de Sem). Les terme “Hébreux” se rattache au nom d’une tribu nomade, les ‘Apiru (2000 BC), mercenaires, pillards, qui se déplacent de l’Anatolie à l’Égypte. Un texte égyptien écrit sous le règne de Ramsès II parle d’Apiru fabriquant des briques pour la construction de Pi-Ramsès (près du delta)... En dehors des juifs de la Diaspora qui, à Rome, sont 7 à 8 millions et en grand nombre à Alexandrie, la population des juifs de Palestine au temps de Jésus n’excède pas un million de résidents. Les Galiléens, au nord, sont de rudes paysans, fougueux, frustres, bagarreurs dès l’enfance, méprisés par leurs voisins du sud, les Judéens, qui ont coutume de dire que rien ne peut venir de bon de cette province du nord, terreau de révolutionnaires, province appelée Gelil-al-goyyim, “cercle des nations”, qui a donné Galilée sous sa forme latine. Quant aux Samaritains  leur paganisme les faisait considérer comme des hérétiques, surtout depuis le retour d’exil.  Leur capitale, Samarie, change de nom sous Hérode qui la dénomme Sébaste, du nom de l’empereur Auguste.


 

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