Le personnage 

Thomas HOBBES est né en 1588 dans une famille de commerçants de la moyenne bourgeoisie. Il a étudié à Oxford (1), pour devenir, dès l’âge de vingt ans, le précepteur du fils du Comte de Devonshire, futur Prince de Galles. Hobbes restera attaché à cette famille jusqu’à sa mort, en 1679, à l’âge de 91 ans.  

Entre 1629 et 1649, Thomas Hobbes effectue plusieurs voyages sur le continent. Lors d’un passage à Florence, il aurait rencontré Galilée, lequel l’aurait encouragé à appliquer ses idées à la politique. De toutes les personnalités savantes qu’il aura fréquentées, c’est vers Gassendi, le Père Mersenne, et son compatriote le Docteur William Harvey, qui a mis en évidence la circulation du sang, qu’ira l’admiration de Th. Hobbes.

Formé à la littérature scientifique et philosophique Hobbes rédige, en 1640, son premier traité de philosophie politique : Éléments de la loi naturelle et politique. L’ouvrage, qui traite de la nature humaine, de philosophie morale et politique, circule sous le manteau.

L’Angleterre connaît alors des heures sombres. Hobbes, sentant la guerre civile, s’exile en France, où il se fait une belle réputation, dès 1642, avec son De Cive. À vouloir démontrer la quadrature du cercle, sa mathématique passe pour être fantaisiste. Il ne sera pas plus heureux avec la physique, où contrairement à Pascal et à Newton, Hobbes considère qu’il n’y a pas de vide dans la nature. Ce thème lui vaudra une sévère querelle avec le Collège Royal.

À Londres la révolte éclate. On reproche au roi Charles de dilapider les impôts qu’il prélève. Le souverain n’aurait-il de comptes à rendre à personne ? Le parlement n’est pas d’accord. Charles 1er est décapité en 1649.

Hobbes, qui a le mal du pays rentre alors en Angleterre, où Cromwell a le pouvoir. Les royalistes exilés en France, craignant la confiscation de leurs biens, rentrent aussi au pays. La restitution des biens est conditionnée par une taxe ! On n’a rien sans rien. Charles II monte sur le trône en 1651, année de la publication du Léviathan, dans lequel Hobbes tente, entre autres, de répondre à la question : "qu’est-ce que l’État ? Pourquoi lui obéir "

Hobbes continue de manifester de l’intérêt pour la géométrie, la politique, et l’optique où, dit-on, il a échoué. C’est cependant oublier que Hobbes a établi le théorème de la réfraction de la lumière, ce qui n’est pas la moindre des affaires. En revanche il est très fier de sa morale et de sa politique. Il prétend avoir fondé la science politique avec le De Corpore, bien que soit acquise sa réputation d’écrivain politique avec le De Cive.

En 1666, le Léviathan, jugé trop critique sur le plan religieux, est condamné en Angleterre. On accuse Hobbes d’être athée, bien qu’il soit attaché à l’Église anglicane. Certains l’ont rangé parmi les “matérialistes”, au point qu’il arrive qu’Hobbes soit aujourd’hui considéré comme le précurseur, avec Spinoza, du matérialisme marxiste. Ses thèses font scandale. Descartes lui reproche d’être en faveur de la monarchie, de penser que les hommes sont foncièrement méchants. Hobbes passe aussi pour un plagiaire (2). On lui reproche enfin sa vision pré-totalitaire du pouvoir, et on l’affecte du doux adjectif de “monstrueux”.

 

Hobbes fonde sa philosophie sur un principe matérialiste mécaniste (3)

Hobbes, doté d’un esprit méthodique et systématique, fait une observation mécaniste de la nature. L’homme, selon lui, est soumis à un comportement déterministe soutenu par le matérialisme mécaniste. Les émotions, les volontés, les instincts, les passions sont déterminés mécaniquement. Aussi la vie psychique de l’homme exclut-elle tout libre arbitre. Comme tous les empiristes Hobbes pense que les sensations sont la source de la connaissance et la garantie de la certitude. Le XVIIe siècle connaît beaucoup d’auteurs au savoir encyclopédique, parmi lesquels on distingue les rationalistes, qui pensent qu’on peut débarrasser l’esprit des sens, comme Descartes, des empiristes, parmi lesquels se rangent Hobbes, Locke, Berkeley, Bacon. Pour Hobbes la pensée a un sujet : c’est le corps qui pense, alors que pour Descartes la chose pensante est irréductible.

Hobbes, n’accorde de considération ni à l’esprit ni à l’âme. Il explique que les phénomènes de la nature peuvent être expliqués par le langage des mathématiques. La nature devient tout à coup intelligible (4). La physique, contrairement à l’alchimie, est appelée Philosophie de la nature, science théorétique selon Aristote qui, en l’absence de théologie (5), l’eut retenue comme Philosophie première.

Hobbes est-il nominaliste ? Leibniz l’a prétendu. Le sujet s’est assuré une belle carrière, tant les querelles ont été rudes depuis Boèce. Ou les concepts sont des mots, ou bien ce sont des réalités. On appelle nominalistes ceux qui tiennent les universaux pour des mots, et réalistes ceux qui tiennent les universaux pour des réalités en soi. La question des universaux se tient comme un volcan en sommeil jusqu’au XIè siècle, réveillée par Guillaume de Champeaux obligé de croiser le fer avec Abélard qui démontrait que les universaux sont tout juste des mots.

Hobbes incline en effet vers une doctrine nominaliste. Cependant sa thèse prétend que le réel est évident, et que le réel est fait de mouvements et de corps. Cette évidence naturelle donne du sens à la raison qui a la capacité de manipulation des noms. Ces noms ne sont pas n’importe quoi. Là-dessus s’établit un dialogue de sourds entre Hobbes et Descartes dans lequel s’exprime la part de réalisme de la pensée de Hobbes.

 

L’état de nature de l’homme (6)

C’est précisément à partir d’une philosophie rigoureusement mécaniste que Thomas Hobbes  développe sa conception de la nature humaine. L’homme à l’état de nature est un individu jaloux de sa distinction. La rivalité, la méfiance et la fierté, qui manifestent un souci extrême du profit, de la sécurité et de la réputation personnelles sont les passions nécessaires de tout un chacun. La conduite de l’homme résulte d’un jeu de forces mécaniques et d’une soumission aux passions, lesquelles le tiraillent au point que l'homme devient à la fois source et objet de violence. Il cherche à se rendre maître d’autrui, à le conquérir par la violence ou par la ruse.

Cet état de nature sans droit règne en cohabitation avec le désir permanent de l’homme de disposer d’une certaine sécurité, et la nécessité d’échapper à la mort. Car dès lors qu’il s’autorise à être violent il s’offre du même coup à la violence d’autrui.

Une autre passion limite l’homme, selon Hobbes, c’est la peur de la mort. Il dit que sa mère a enfanté deux jumeaux : “moi-même et la peur.”

Hobbes envisagerait-il l’homme comme a-sociable, voire comme on l’a dit “méchant” de nature ? En tout cas les hommes ne sont pas faits pour vivre ensemble. Il fait sienne la formule : “L’homme est un loup pour l’homme”. Sa lecture du droit naturel est une lecture physique. Les hommes seraient dotés d’une force qui leur permettrait de vivre selon cette force.

Pour Hobbes ni la méchanceté ni la bonté ne peuvent prévaloir sur la décision de ce qui est bien ou de ce qui est mal. L’homme est innocent. Mais si l’on laisse libre cours à sa nature, on aboutit à une situation impossible. Chacun promeut son intérêt personnel, y engageant sa force, mû par ses désirs. D’où l’état de guerre conséquent. Cet état-nature est le produit de la passion des hommes. Pour Hobbes comme pour Spinoza, l’état de nature est lieu de lutte pour la survie. Ainsi est justifié le primat de la sécurité. La liberté vient en second. Ce que Rousseau contestera : "la vie ne vaut rien s’il n’y a pas la liberté". De la liberté et de la sécurité quelle est la valeur inaliénable principielle ? Si Rousseau déclare que c’est la liberté — “La liberté ou la mort!”—, Hobbes donne le primat à la sécurité, à la vie. Devant cette alternative, La Boétie présente l’esclave, qui peut n’avoir pas envie de se révolter, et préfère se réfugier et assurer sa sécurité dans l’aliénation (7).

La dialectique de la nature humaine se construit sur deux passions : la domination de l’autre, et la préservation de sa propre existence. Ces deux antithèses peuvent-elles déboucher sur une sphère de conciliation ? Hobbes, en tout cas, s’attache à résoudre cette contradiction.

 

De la nécessité de l’État

Il faut sortir au plus vite de l’état de nature. Le droit naturel doit disparaître dans le droit positif enraciné dans la puissance de l’état. Et parce que l’homme privilégie la vie, la sécurité devra donc être la finalité principale de l’action politique (8). On attend du souverain qu’il garantisse la sécurité. Contrairement à la situation irrationnelle de la nature de l’homme, l’État est construction rationnelle. Comment ?

Ici intervient la science moderne. Hobbes applique à la lettre le principe de Galilée. Celui-ci prétend qu’après avoir lâché du haut d’un balcon deux corps de masses différentes, ces deux corps tombent en même temps (9) . Tout le monde s’étonne. Galilée a imaginé les corps dans le vide. Donc il fait une expérience de pensée, abstraite. Hobbes applique cette expérience aux hommes. Tous les hommes, comme tous les corps qui chutent, sont égaux : “Le plus faible a toujours assez de force pour tuer le plus fort” (10). Autrement dit, le plus fort n’est jamais assez fort pour demeurer invariablement le maître. Devant la mort tous les individus sont égaux. Et si de l’appétit humain de domination procède la violence et la peur de la mort violente causée par autrui, il faut une loi qui préserve la vie, en inspirant aux hommes un contrat aboutissant à la fondation de la société civile et de l’État. Si l’on veut la paix, et assurer, préserver, garantir sa vie, sa propriété, sa sécurité, sa liberté, alors il faut devenir citoyen d’un État.

Au droit de nature Hobbes substitue une loi de nature. Qu’est-ce que cela signifie ?

Les hommes délaissent leur droit de nature, par un consentement mutuel et général. Ils le transfèrent en quelque sorte, à un souverain (individu ou assemblée) auquel ils délèguent le pouvoir politique en leur nom. L’État ne se présente plus, comme chez Aristote qui voyait en l’État le prolongement de la nature humaine (11),  mais comme une construction artificielle et rationnelle des hommes. La souveraineté se trouve légitimée par la décision libre d’une délégation. Elle a toutes les raisons d’être absolue. L’essence du pouvoir, pour Hobbes, est d’être absolu.

Comment l’État peut s’assurer d’un pouvoir absolu ? Le Léviathan devra s’adjoindre la plus grande puissance (12), celle qui est formée par le transfert des puissances individuelles. La puissance que s’adjoint le Léviathan est fondée sur le nombre. Et aussi sur la reconnaissance. Aussi convient-il de faire valoir ses qualités. La puissance d’autrui peut s’inféoder à la puissance régnante et l’accroître. Telle est la théorie de l’individualisme possessif qui réduit l’homme à n’être qu’une marchandise dont il s’agit de déterminer le prix, et dont les amis ne sont que des moyens d’appoint destinés à servir. Hobbes fait de la scène du monde un théâtre que l’état civil n’annihile sans doute pas.

L’État assure la sécurité, l’ordre. Il est la source unique de la loi. Conclusion : Hobbes établit une théorie rationnelle du pouvoir politique fondée sur la nature humaine. Il rompt avec la théorie de la souveraineté d’origine théologique (13). Hobbes aura jeté, avec Machiavel, les bases de la science politique moderne, en établissant une théorie rationnelle du pouvoir.

 

De la définition de l’État (14)

Hobbes tente de produire une définition de l’État “à la manière dont les géomètres produisent la définition d’un objet” (15). Il s’agit d’abord de déterminer les conditions formelles de l’État. Les conditions qui font que l’État est ce qu’il est étant connues, il reste à construire l’État. La génération de l’État consiste à établir, à la faveur d’une convention entre les individus, une puissance commune. “Ce qui revient à dire : désigner un homme, ou une assemblée, pour porter leur personne” (16). Ce représentant est souverain. Souverain d’une multitude unie en une personne. C’est cette union qui constitue l’État. Telle est la cause formelle, au sens aristotélicien, de l’État. “Telle est la génération de ce grand Léviathan (...), de ce dieu mortel” (17). On le constate, Hobbes définit l’État comme “une personne une, dont les actes ont pour auteur (...) chacun des membres d’une grande multitude, afin que celui qui est cette personne puisse utiliser la force et les moyens de tous comme il l’estimera convenir à leur paix et à leur défense commune.”(18) La construction de la figure fondamentale de la géométrie politique repose ainsi sur la souveraineté d’une personne artificielle ayant le pouvoir d’agir au nom de tous (19) , comme puissance d’État issue de la convention passée entre les individus, dont la diversité des intérêts et leur opposition est plus forte que la sociabilité du genre humain.

Force est donc d’obéir. Ni parlementaire, ni religieux, le souverain est doté d’un pouvoir absolu sur les hommes qui doivent renoncer à tous leurs droits (20). Le pouvoir du souverain s’étend sur tous, sur toutes les institutions, y compris l’autorité ecclésiale. S’il y a une religion Hobbes envisage qu’elle soit d’État. Ainsi doit-elle être assujettie à la volonté du pouvoir absolu du souverain. “Tout un chacun est son sujet.”

 

Légitimité du souverain

Hobbes invente la théorie de l’obligation. Le souverain est une “personne”, fictive, et comme le masque romain de théâtre, le souverain parle au nom de l’ “auteur”, c’est-à-dire au nom de ceux auxquels il garantit l’ordre. L’État est la représentation fidèle de la volonté des individus, telle qu’elle se dégage du contrat qu’ils passent entre eux(21). Les hommes doivent s’engager les uns vis-à-vis des autres au profit d’un tiers. Le souverain doit être au-dessus des lois. Hobbes élabore un contrat de soumission —monarchiste—, par lequel l’aliénation intégrale du droit des sujets les soumet à un pouvoir du souverain illimité. L’unité du souverain fait l’unité du peuple. Et “il n’y a pas sur la terre de pouvoir auquel on peut le comparer” (22). À l'opposé, Rousseau, élaborera un contrat de type démocratique : tous donnant à tous, c’est le peuple qui est souverain (23).

Le souverain n’est ni l’expression du droit divin, ni le cadre naturel de la vie communautaire, mais le produit des individus qui ont voulu se donner un représentant. Kant s’inspirera de la doctrine de Hobbes pour dire que le peuple n’est constitué comme tel, i.e. comme instance de décision unifiée, “volonté universellement législatrice”, que par l’institution du souverain. Ce sont ces individus qui, par leur vote désignant le souverain, l’autorisent dans toutes ses actions et ses jugements comme si ces actions ou ces jugements étaient ceux des individus qui l’ont désigné. Dès lors la forme de gouvernement est inattaquable. Les “sujets” n’y peuvent plus rien changer. Il sont comme prisonniers d’une geôle qu’ils ont édifiée, en vue, rappelons-le, d’assurer leur sécurité. Car le rôle du souverain se maintient dans la recherche de la paix et du consentement entre tous.

L’État doit permettre aux citoyens d’agir dans la tranquillité. Chacun reconnaît la nécessité pour l’État de constituer la puissance commune capable de faire face à l’insécurité qui résulte immanquablement du caractère pluriel de la condition humaine qui met en évidence la tension permanente entre les intérêts particuliers et l’intérêt général. On ne s’étonnera pas de l’intérêt de Marx pour l’importance accordée par Hobbes à la réalité du rapport des forces.

Le souverain est juge et censeur. Il donne des ordres à la multitude des individus qui, sans lui, ont entre eux des relations en désordre. Il n’est tenu par aucune obligation contractuelle. La souveraineté absolue est la condition de l’unité et de la paix civiles, quel que soit le régime de gouvernement. Le souverain ne peut être destitué, sinon par lui, ce qui est absurde, puisque le souverain est seul juge. Il dispose d’une totale immunité. Elle lui est attachée par nature, comme par nature il dispose du droit d’établir des règles, de faire la guerre, de choisir ses conseillers (24). Le pouvoir étant absolu, la révolution ne peut être qu’illégitime. Sa doctrine aboutit logiquement à l’absolutisme.

Principal théoricien, avec Locke, de l’État au XVIIe siècle, il se distingue radicalement de ce dernier, lequel, à l’instar des libéraux, met la liberté au centre de sa construction, une liberté qui veille aux conditions d’obéissance au souverain, ce qui justifie qu’un parlement contrôle le pouvoir et la puissance de la souveraineté.

Si distincts qu’ils se présentent à nous, Hobbes et Locke ont en commun d’avoir voulu concevoir l’État sur des fondements empiriques. Hobbes, pour sa part, aura édifié une théorie rationnelle du pouvoir fondée sur une nature humaine somme toute réduite, incapable de dépasser son assuétude aux passions qui l’animent.

 

 Gérard LEROY

  • (1) où l’apprentissage du grec et du latin lui permettront de traduire L’Histoire de la Guerre du Péloponnèse, de Thucydide.
  • (2)  cf. Lettre au P. Mersenne du 4 mars 1641, sur les relations entre Descartes et Hobbes.
  • (3)  Une chose qui pense est, selon Hobbes, quelque chose de corporel. cf. Thomas Hobbes, De la nature humaine, chap. XI, § 4-5.
  • (4)  cf. Galilée, L’Essayeur, 1628.
  • (5)  Le mot théologie a été inventé par Platon, au Livre II de la République, n° 379 : “Quels sont les modèles théologiques qu’il faut suivre ?
  • (6)  Thomas Hobbes, Léviathan, Gallimard, coll. Folio Essais, 2001, chap. 13, pp. 220-228.
  • (7)  La Boétie, Le discours de la servitude volontaire, Payot.
  • (8)  Pour T. Hobbes, un des moteurs de la vie , c’est la mort.
  • (9)  ce qu’a vérifié Neil Armstrong dans les conditions du vide lunaire, pour les télévisions du monde.
  • (10)  T. Hobbes, Léviathan, Gallimard, coll. Folio, chap. 13, p. 220.
  • (11)  pour Aristote, l’homme est en quelque sorte “normé” par la Cité.
  • (12)  Au chapitre X du Léviathan , Hobbes distingue la puissance (potentia), comme capacité à faire, du pouvoir (potestas) qui traduit la permission de faire. T. Hobbes, op. cit., chap. 10, p. 170ss.
  • (13)  L’idée d’un fondement laïque du pouvoir, et donc de l’État, apparaît chez Grotius, Le Droit de la guerre et de la paix, trad. J. Barbeyrac, Amsterdam, Pierre de Coup, 1729, t.1, pp. 64-68.
  • (14)  T. Hobbes, op. cit., chap. 17.
  • (15)  id., chap. 17, p. 281, note 1.
  • (16)  id., chap. 17, p. 287. cf. aussi  chap. 18, p. 293.
  • (17)  id., chap. 17, p. 288.
  • (18)  id., chap. 17, p. 288-289.
  • (19)  C’est cette union de la multitude et de l’unité que symbolise la couverture originale du Léviathan.
  • (20)  “abandonner un droit (...) c’est se défaire de la liberté qu’on a d’empêcher un autre de profiter du droit qui est le sien sur cette même chose.” T. Hobbes, op. cit., chap. 14, p. 232.
  • (21)  T. Hobbes, op. cit., chap. 14, pp. 220-228.
  • (22)  voir la description du monstre Léviathan dans le libre de Job.
  • (23)  David Hume pointera avec cynisme le caractère égoïste des contractants, émettant un doute sur le bien-fondé des contrats.
  • (24)  T. Hobbes, op. cit., chap. 18, pp. 290-304.