En partage avec nos enfants et avec Maryline, en montant vers Pâques
« Lumière née de la lumière », immatérielle, incréée, intemporelle « suréminence inobjectivable », elle est celle du Royaume de Dieu venu en Jésus-Christ, lequel a déclaré à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde. » Nous sommes ainsi « un autre lui-même ». C’est notre vocation sainte, non pas liée à nos actes, mais à son projet, à Lui.
Cette vocation est devenue visible à nos yeux parce que le Christ Jésus s’est manifesté. Elle deviendra l’héritage permanent de ceux qui croient en lui. Elle est la grâce déifiante qui nous permet de «voir» Dieu. « Dans ta lumière, nous verrons la lumière » (Ps 35, 10). Nous recevons la vie divine que le Christ, et lui seul, vit en plénitude. Il est la lumière de Dieu assumée en un homme, accessible aux hommes.
Allons jusqu’au terme de cette affirmation : il n’est aucun geste de Jésus, que ce soit le partage des repas, son attention aux enfants, son corps étendu sur la croix, il n’est aucun geste de l’homme en lui, comme en nous, qui ne participe à cette divinisation. Qu’il confirme en priant son père : « Comme toi tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient Un en nous. »
La vocation s’exerce dès lors que l’eau immerge le baptisé, dans l’union d’amour de l’homme et de la femme qui fait jaillir la vie cœur de la création de Dieu, dans la parole qui nous réconcilie, dans l’imposition des mains qui font du pain et du vin le corps et le sang du Christ.
Gérard Leroy, le 5 mars 2024