À Amalita, Patrick Duprez, Pasteur Philippe Perrenoud, Robert Jeandenans, Albert Ducourant, Yves Giorello, Frère Bernard Cerlès, Samuel Mourier et à tous les membres du GIP Aude.
À l’occasion du 60e anniversaire de Nostra Aetate je propose au GIP 11, un projet de colloque en quelques lignes. Ce n’est qu’une suggestion.
La mobilité croissante, le “nomadisme”, et l’extension des moyens de communication ont produit la pluralité. Ce phénomène irreversible est l’une des caractéristiques de l’Europe moderne. Composée de grands courants culturels et socio-politiques, nourrie de sédiments culturels celtes, slaves, germaniques, héritière de la pensée hellénistique, des acquis de la rationalité critique, l’Europe est aussi imprégnée de judéo-christianisme, et plus récemment de la spiritualité musulmane.
Ces trois religions monothéistes reconnaissent leur culpabilité dans les conflits. Elles n’ignorent pas que des groupes d’identification religieuse tentent aujourd’hui de faire éclater les sociétés européennes d’où elles viennent. Si la méconnaissance de l’autre et les idées reçues génèrent les conflits, c’est du dialogue qui produit leur contraire qu’on peut attendre la résolution.
Dans cette perspective le GIP 11 propose un colloque sur le thème « pluralités en perspectives ».
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Déroulement :
Introduction par un membre du GIP Aude : Regard sur le moment présent de notre expérience historique.
1ere table ronde : Les causes du fanatisme religieux
Le fanatisme est lié à la religion. Quelle est la responsabilité mutuelle des instances politiques et religieuses dans le phénomène d’instrumentalisation du religieux au profit du nationalisme et/ou du terrorisme ? La réflexion devrait porter sur les parts respectives des motifs éthiques, économiques, politiques par rapport aux motifs religieux.
* Un Modérateur (membre du GIP), 2 à 3 Intervenants (un philosophe, un historien, un ecclésiastique) .
2ème table ronde : L’interpellation réciproque nécessaire des religions et des instances éthiques
Partant du respect de l’humain authentique comme critère de la santé d’une tradition religieuse, nous avons à encourager une recherche commune des religions et des éthiques sur le concept de l’humain et de l’inhumain, et à proposer que soient dépassées les exigences strictes de la justice légale pour entrer dans la loi de surabondance.
* Un Modérateur (GIP 11), Intervenants (un intellectuel musulman, un intellectuel catholique, un rabbin).
3ème table ronde : Laïcité et droit à la liberté religieuse
Nous aurons à réfléchir sur le rapport du religieux à la société civile. Quelle place tiennent ou doivent tenir les religions dans la modernité ? La dimension religieuse est-elle une composante nécessaire de tout patrimoine culturel ? Si la laïcité est définie comme statut juridique garantissant la liberté de penser et de croire, est-elle condition de paix sociale ? La liberté religieuse est-elle garantie par la laïcité ?
* Un Modérateur (GIP 11), Intervenants (un scientifique ou politique, un musulman, un théologien catholique et un théologien protestant)
4ème table ronde : Autour d’une éthique de la conviction
C’est une fuite trop facile de se retrancher derrière l’instrumentalisation de la religion pour expliquer les conflits. Il faut reconnaître que les religions, par leur attachement même à leur mission de propager une parole qui les dépasse, en sont venues à l’imposer par la force et à dominer les autres. Comment purifier cette conviction de la force de cette parole qui nous précède de la tendance à l’imposer par la violence ? C’est le problème de la purification interne des religions. Comment peut-on reconnaître, du fond de sa propre conviction, quelque chose qui n’est pas dit dans sa religion et qui peut être est dit dans une autre ? C’est le problème du relativisme.
* Un Modérateur (journaliste), Intervenants (un ecclésiastique, un juriste, un philosophe).
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Organisation à prévoir
Préparation : 6 mois
Date : un jour entier (prévoir d’éviter un jour de sabbat)
Lieu : un salle publique, capacité > 150 personnes
Commodités : prévoir un vestiaire, une distribution d’eau ou de jus de fruits pour les orateurs et les participants, des toilettes
Déjeuner : réserver pour les orateurs et les organisateurs.
Sécurité : prévoir la présence d’un pompier et d’un agent de police
Petites mains : Son, (micros, baffles), enregistrement, badges, écran pour la présentation ; Vestiaire ; table de rafraichissement ; supervision de l’ensemble.
Accessoires : eau et verre sur la table de conférence ; plantes décoratives de chaque côté de la table.
Inviter : personnalités responsables, de l’enseignement, de la ville et du département, des églises, du Temple, et des associations.
Communication : Prévoir article pour L’Indépendant, La Dépêche, La Croix, Le Monde, l’évêché de Carcassonne et interviewsde RCF.
Coordination : Mairie de Narbonne, 2 membres du GIP prennent en charge la communication.
Budget : Prévoir déplacement des orateurs, indemnité, hébergement, restauration (pour 10 à 12 participants envisager 20 à 30000 €) ; solliciter l’aide du département et du Gd Narbonne.
Quelques orateurs liés au thème : J.M. Aveline (Marseille) ; Olivier Abel (philosophe protestant Nîmes) ; Fatoumata Diallo (musulmanne, Unesco Paris) ; Rabbin Doron Naïm (Toulouse) ; Ghaleb Bencheikh (musulman, Paris) ; Bernard Kouchner (ancien Minist. Aff. Étranges, Paris), Pierre Guigui (juif laïc, Paris), Véronique Margron (théologienne, Paris), Joseph Maïla (Pr, ancien recteur de l’ICP) ; Philippe Perrenoud (pasteur, Narbonne) ; Sœur Cécile Renouard (philosophe, Paris) ; Patrick Duprez (protstant, Narbonne) ; Mgr Eychenne (Grenoble) ; Frédérique Mounier (journaliste, Rome) ; Christine Pedotti (Journaliste, dr Témoignage chrétien) ; Jean-Louis Borloo (anc. Minist., Paris) ; Pr Samir Hamamah (biologiste, CHU Montpellier) ; Samuel Mourier (L’Indépendant, Narbonne).
Proposition de Gérard Leroy aux membres du GIP de l’Aude, le 31 octobre 2025