Merci à Monsieur Jean-Pierre Janier de nous avoir fait part de sa recension de l'ouvrage : L'Événement, Tout est parti des rives du Lac, ed L’Harmattan, 2018.
Dans son dernier ouvrage, Gérard Leroy, philosophe et théologien laïc, analyse avec une rigueur toute scientifique ce qu’il nomme l’Événement, c’est-à-dire « l’irruption de Dieu dans l’histoire » il y seulement deux millénaires, donc très récemment à l’échelle de l’humanité.
Des témoins oculaires, les Apôtres, ont assisté au « fait chrétien » et l’ont raconté, sans aucun doute aidés par le souffle de l’Esprit qui leur donna la force de proclamer l’Evangile, « source exclusive de la foi » s’articulant autour de deux mots merveilleux : Amour et Liberté !
L’auteur excelle à expliciter, de façon très didactique, l’indiscutabilité des faits qui ont nourri cette Bonne Nouvelle.
Comme Boileau l’énonce, dans l’Art poétique, sous le titre de… règle des 3 unités :
« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli,
Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli. »,
nous prenons conscience « qu’en un lieu » : à Jérusalem en Judée, « qu’en un jour » : au matin de Pâques, « un seul fait accompli » : le fait chrétien, la Résurrection, « tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » : annonce, et pour l’Éternité, le Royaume de Dieu.
Le théologien, de concert avec le philosophe, s’applique alors à définir et illustrer par mille approches le concept suivant (page 76) : « C’est par amour que le Père a envoyé son Fils, lequel est à la fois —paradoxe— Dieu-sauveur et Homme-sauvé. Le Christ est à la fois Dieu venu vers l’homme et l’homme montant vers Dieu, son Père, ce Père que proclament comme tel les chrétiens. »
Gérard Leroy sait aussi toutefois prendre pitié de ses lecteurs les plus novices et ponctue la profondeur de sa réflexion philosophique tout comme la hauteur de l’élan qu’il suscite vers le Très-Haut, d’une foultitude de petits traits d’humour qui tempèrent le discours et assurent à leurs neurones un petit répit…
Mais il est surtout, à l’évidence, doué de « ce petit supplément d’âme » qui nous éclaire lumineusement et grâce auquel nous nous sentons alors… un peu plus près de Dieu.
Jean-Pierre Janier, le 9 juin 2019