La crise... de la social-démocratie

L’État-Providence, à l’origine, traduisait l’État de bien être. L’approche s’appuie sur une conception assurantielle de la société, s’appuyant sur la présupposition selon laquelle la société peut intervenir sur elle-même. Sa démarche consiste donc  à assumer une solidarité organique où domine déjà l’individualisme. L’État-Providence est lié à la social-démocratie, réformiste,  keynesienne, prônant l’impôt comme outil de correction des inégalités.

 L'entrée en crise de ce système social-démocrate est à situer dans les débuts des années 1970, selon Jacques Julliard. La crise financière dont nous gémissons aujourd’hui était dans l’œuf.  Les prélèvements obligatoires étaient passée de 35 à 45% du PIB au cours de la décade suivante. La crise de la social-démocatie est idéologique, en ce qu’elle est attachée au libéralisme. La crise est sociale enfin. À force de distribuer les aides dans l’anonymat, le contrat finit par remplacer la subvention. C’est bien ce que dénonçait le Premier ministre Tony Blair au cours de son exercice quand il voulait sensibiliser à la responsabilité personnelle.

 La crise s’est accompagnée du phénomène d’exclusion, lui-même conséquence de l'hégémonie de l'économie dans une société mondialisée où la conquête des marchés devenant la forme d’expression de l’excellence, où chaque pays vainqueur légitime ceux qui conquièrent les parts de marchés pour l’économie de leur pays, ceux qui négligent la compétition peuvent être assurés que d’autres les remplaceront. Ce faisant, on élimine les faibles, on crée l’exclusion.

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