L'ouvrage de G. Leroy, Le salut au-delà des frontières, préfacé par Claude Geffré, paru aux éditions Salvator, a fait l'objet d'une recension, entre autres, par N.M. in Sidic information n° 192, Service Information-Documentation. Nous la portons ci-dessous à votre connaissance.
L’auteur, spécialiste en science et théologie des religions, secrétaire pendant sept ans de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, tente de répondre aux interrogations posées par le phénomène de la pluralité religieuse. Comment les chrétiens, assurés de la vérité de Jésus comme Christ, se disposent-ils par rapport aux autres religions dans le plan de salut pour tous les hommes voulu par Dieu.
Le pluralisme religieux ne correspond-il pas à un mystérieux dessein de Dieu ? Relisons avec G. Leroy l’épisode de la tour de Babel et celui de la fête de Pentecôte à Jérusalem. Ils mettent en lumière l’histoire du salut de l’humanité. En détruisant Babel, Dieu empêche les hommes de s’y enfermer et les oblige de s’ouvrir à l’universel. La malédiction de Babel ne se sépare pas de la bénédiction d’Abraham par Dieu, prononcée sur tous les peuples à venir et l’Église de la Pentecôte est le type même d’une communauté ouverte, fondée sur la diversité.
Face au défi que la pluralité religieuse pose aux croyants, G. Leroy explore la signification théologique de l’ensemble des religions et étudie le rapport de l’Église avec les différentes traditions. Le christianisme atteste de la médiation du Christ comme source de la grâce, mais n’est pas propriétaire du salut. La grâce est “christique” et “universelle”. Elle peut continuer à se répandre au-delà des frontières visibles de l’Église.