Le contexte politique et religieux juif à la naissance de l’Église

Aux participants des Soirées théologiques, avec mon amicale sympathie
   Reportons-nous au Livre des Actes des apôtres car Luc, son auteur, connaît bien le milieu dont il parle.

Le Livre des Actes se divise en deux parties distinctes. La première, qui va des chapitres 1 à 13 rapporte la formation de la communauté de Jérusalem; la seconde relate les voyages de saint Paul. Dans la première partie, Luc, qui n’adopte pas le récit discursif, sélectionne quelques épisodes déterminants qu’il décrit dans le détail. Il nous montre la communauté de Jérusalem en relation avec des groupes divers, sadducéens, hérodiens, pharisiens etc. qui n’ont de sens qu’en référence au contexte juif de l’époque.

Les grands prêtres et les sadducéens coopèrent avec le pouvoir romain. Les pharisiens sont farouchement attachés à la Loi juive, à la Torah, et ils tolèrent —comment ne le pourraient-ils pas ?— le joug politique romain. Quant aux zélotes et aux esséniens, c’est la libération d’Israël qu’ils veulent. Les zélotes sont violents et mènent des actions subversives, comme dans une guerre de maquis, alors que les esséniens sont pacifistes et s’en remettent à une intervention de Dieu.

Pour comprendre ce qu’a été aux origines le drame qui a séparé les juifs et les chrétiens il semble qu’il faille considérer les raisons sociologiques de cette scission, autant que le facteur politique qui l’a influencée.

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