Pour Louisette Machuron, avec mon amitié
Les musulmans cultivent le souvenir d’un empire arabo-musulman gigantesque, s’étalant de Samarquand à l’Est à Cordoue à l’Ouest, qui fut supérieur à tous les peuples européens et chrétiens, en botanique, en mathématiques, en philosophie, en médecine, en astronomie, et ceci de la moitié du VIIIe à la moitié du XIIIe siècle. Les Occidentaux n’ont jamais considéré cette période que comme un relais civilisationel entre Rome et l’Occident, alors que la dynastie abbasside a été une véritable civilisation. La chute de l’empire abbasside est restée, pour les musulmans, un traumatisme jusqu’à ce jour. Cette observation conduit certains analystes à expliquer cette expérience traumatisante d’une fin du monde abbasside comme sous-jacente au fondamentalisme.