Pour Marie, que j’embrasse
Ce qui nous attend sera pire. Ne voit-on pas déjà les effets du changement climatique ? Ce qui nous est importe c'est l’irréversibilité de cette situation.
Partout certains continuent de relativiser. Même les médias sont rares qui invitent les scientifiques dont on ignore l’avis. Récemment, cependant, une station de radio s’est engagée à former l'ensemble de la rédaction aux enjeux environnementaux, afin de commenter exclusivement à partir des informations authentiquement scientifiques.
D’où vient le climatoscepticisme ? Ceux qui s’aventurent dans les méandres de l’étiologie, déduisent que son expression est un déni, traduisant l’angoisse née des conséquences du problème à prévoir. C’est un peu comme si le problème était réellement menaçant et demandait des efforts qui les dépassent, quels qu’ils soient, matériel, culturel, moraux. À la manière des Shadok, ils se disent : « puisqu’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème ».
L’hiver est là qui nous éloigne des coups de la canicule. L’oubli va s’installer.
Oubliée l’urgence de baisser les émissions de gaz à effet de serre, oubliée la gravité du problème ? Sachons cependant qu’après l'arrêt des émissions il faudra s’armer de patience et attendre plus de 10000 ans pour que le CO2 qu'on a répandu dans l’atmosphère s’évacue. Le niveau des océans —la cryosphère—, va s’élever, lentement, pendant des millions d’années. Il faut alors s’attendre à ce que le Groenland ou même l'Antarctique continuent à se dégrader, comme les écosystèmes, pendant des siècles.