Pour le P. Gabriel Florès, en hommage amical
La Cappadoce, au cœur de la Turquie actuelle, avait été annexée par l’empereur Tibère, qui y fit construire une capitale, Kayseri, ou Césarée, en l’honneur de lui-même ! On n’est jamais mieux servi… La ville est vivante, opulente, cultivée, dotée de thermes et d’un théâtre. On y organise de nombreuses fêtes.
La Cappadoce est très tôt évangélisée. On ne compte pas moins de sept évêques cappadociens au concile de Nicée. Cette région du Pont, au sud de la Mer Noire, que les Grecs avaient appelée Pont-Euxin (« mer hospitalière »), n’a pas été épargnée par la persécution de Dioclétien.
Basile de Césarée fait partie du trio de ceux qu’on appelle « les Cappadociens », à savoir Grégoire de Nysse son frère, Grégoire de Nazianze son ami, et Basile lui même. Ils sont remarqués par leur talent oratoire, et leur écriture traduit une grande rigueur de pensée qui a favorisé le développement du christianisme dans cette région au IVe siècle. On aime à dire que Basile, né en 329, est le chef de file de ce trio. Basile passe sa jeunesse à goûter aux vanités du monde avant d’être envoyé avec son frère Grégoire à Constantinople pour étudier, puis à Athènes. C’est là, à Athènes, qu’il se lie d’une amitié indéfectible avec Grégoire, de Nazianze.
Basile est avant tout un grammairien, qui se pique d’astronomie et de géométrie. Basile est baptisé à presque trente ans, en 357. À la mort de son père Basile vend tous ses biens, séjourne en Syrie, puis en Palestine. Il choisit de vivre en communauté et rédige alors une Règle qui devient le modèle de tout le monachisme oriental.