Urbi et orbi, erectus !

 

 

 

 

 

 

 

À vous tous

Le martyre Alexeï Nalvany a rejoint « le juste pour les injustes » (1P 3, 18) Robert Badinter.

Réalisons-nous la menace dont l’Europe est l’objet ? Ne voyons-nous pas le retour conquérant du stalinisme ? Aujourd’hui, à deux pas de chez nous. Certains d’entre nous ont connu la guerre, et savent ce qu’elle est. Seules les autruches ne la voient pas.

Dans son ouvrage, Vladimir Poutine, L’accusation, chez Fayard, Robert Badinter imagine que devant un tribunal de justice international Poutine aurait à répondre indiscutablement d’un acte d’accusation. « Mais pour ça, il faut qu'il quitte le pouvoir…» son ultime forteresse. Badinter décrit ce président russe comme «emporté par l'hubris, par la pulsion qui entraîne un dictateur vers ce que lui croit possible».

Au mépris de la vérité Poutine a lancé sa guerre d’agression contre l’Ukraine, prétextant contenir un génocide des Russes dans le Donbass. « Ce n’est que pur mensonge ». C’est en effet sur un faux prétexte à une guerre d’agression que s’appuie Poutine pour  justifier ses crimes de guerre. C'est le type même de la propagande totalitaire : il suffit, soulignait l’ancien président du Conseil Constitutionnel « de regarder les discours de Goebbels ou d’Hitler pour mesurer qu'il y a un constant mépris de la vérité et de l’interlocuteur.» Quel gouvernant est capable d’envoyer 30 ou 40000 des ses compatriotes au casse-pipe pour sauvegarder sa propriété d’une ville ? Qui ? Hitler. Et Staline.

La question, première, au-dessus de toutes les questions qui animent la politique et l’opinion, si légitimes soient-elles, c’est la paix et la guerre. Parce que ce ne sera pas le port de l’ayaba,  l'allongement de l'âge de la retraite, ou l’A 69 dont on débattra. La question sera la vie et la mort. C'est ça la guerre ; c'est la vie et la mort. Rien d’autre.

Souvenons-nous de Bouchta, de Marioupol en Ukraine, d’Alep en Syrie, entraînant « la multitude des crimes commis contre les civils », les bombardements d’édifices civils, d'hôpitaux, de maternités, de théâtres, d’écoles ; souvenons-nous des viols collectifs, des meurtres gratuits enivrant ceux qui les commettent… C'est ça, la guerre. C’est ça l’horreur.

Continuer à lire

Pages